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Je pense souvent à l'océan
Noyer mon regard au-dedans
Il y aurait du vent pour souffler la détresse
L'odeur intime du sel entre les rochers, d'algues mortes sur le sable sec
Il y aurait du vent pour souffler la détresse
Et l'immense et le grand pour unique caresse
Se sentir consolée d'être tellement rien
Se sentir avalée et oublier le reste.
janvier 2017
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Derrière la fenêtre... ça la prenait là, devant ces lumières vives dans la nuit.
Elle n'avait même pas vue sur les montagnes.
Il fallait qu'elle se satisfasse de cela, renoncer aux idéaux d'une jeunesse ignorante.
Ici le paysage ne lui était pas cher. Il était beau mais elle n'était pas émue. Elle ne ressentait rien.
Qu'y pouvait-elle si devant les plaines infinies où filent les martinets elle tremblait d'enfance ? On ne peut rien contre ses racines.
Elle était venue ici pour voler elle aussi, mais toujours ses ailes mazoutées la ramenaient au-dessus des ondulations des blés mûrs.
Il lui avait fallu inventer sa vie, le jour où elle avait décidé d'être seule.
Et accepter de loger au fond d'elle-même des envies de normes mal assumées.
avril 2016
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