-
« Le froid de la matière, la dureté de la pierre, ce pilier qui s'écroule, le désespoir des fondations branlantes, enserrer la roche, se pétrifier, les yeux clos, le visage bas. Se retenir pour ne pas s'écrouler, devenir la pierre pour ne pas se liquéfier, être au pied des ruines, n'être plus qu'un fragment de soi. Ne plus rien voir que son intérieur déchiré. »
« Avant de sombrer sentir son regard bienveillant.
Ouvrir les yeux et la voir enfin.
Il était temps. »
« Petit à petit la roche devient moins dure, les yeux s'entrouvrent. L'air se fait plus vif, la vie revient. Je sens sa présence, elle m'entoure. Mes mains tremblent de ce sentiment si fort. »
« Secoue ton manteau de poussière,
Il fait trop chaud en Espagne,
Ces fragments de roche, cette pierre,
C'est du passé qu'ils témoignent.
Nous arpenterons des heures entières
L'asphalte, les pavés, le sable
Nous chercherons des nuits entières
Dans la chaleur de Barcelone
Le mystère des jardins de Babylone,
Je veux apprendre
De la moiteur de nos corps nus
Et, au creux de mon oreille tendre
T'entendre... »
2009
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires