-
Par Muse Thalie le 22 Mars 2014 à 00:16
Et même si le déluge poisse sur les planches de mes prisons trop lisses, je sais la lucarne qui bave un pâle rayon laiteux : elle me promet la lune et tous ses sortilèges.
Alors je me plante là au pied du mur, le cou tordu, je suis un chat à l’affût de l’oiseau rare, ou un clou tordu, qui voit le ciel à la faveur de sa tare…
votre commentaire -
Par Muse Thalie le 22 Mars 2014 à 00:02
Il suffit de sa pâleur pour redessiner la ville.
Les cheminées sont des échelles tendues vers le ciel, les arbres bruissant des nuées de lucioles, les toits des lacs clairs dans lesquels elle se mire, figée à jamais dans sa beauté glaciale.Je regarde les petits carrés dorés que révèlent dans la nuit les fenêtres de mes congénères. Je fais le compte de cet ennui couvé sous les lumières artificielles, la somme des solitudes trompées dans un monde virtuel.
Je déduis les regrets, soustrais les remords, annule les désillusions. J'octroie des désirs, des amours, de la gratitude.Je voudrais que les carrés d'ambre incendient le ciel : rien à faire. La lune règne et repeint la vie à l'or blanc. Ce soir il me faudra me contenter de la douceur de son éclat, et aimer ne produire qu'un mirage ambré...
août 2012
votre commentaire -
Par Muse Thalie le 21 Mars 2014 à 23:41
Cum patior.
Il y a tant d’avec qui ne sont pas, et je cultive les pas assez, tout ce qui n’est pas mais qui aurait pu être, tant de renoncement, tant de superficie habillée de vide, tant d’ennui camouflé.
Le non-être. Si tu grattes tu le trouves.
Lourde comme une valise de mazout, les ratés agglutinés tout autour et l’odeur qui va avec, collante de poisse, j’ai le visage d’un mineur mais je minaude devant mon miroir, grise de l’immensité du rien qui attend. Sans limites je me cogne au néant et la résonance me saoule. Tout cela est une vaste plaisanterie. Bientôt je rirai beaucoup.
Ce qui fait qu’on naît avec moi mais qu’on ne l’est pas vraiment, à quoi je sers, mais au fait, qu’est-ce que j’ me sers ? Une dose de battante, deux de solitaire, trois d’indépendante ? De quoi se prémunir de toute compassion.
Bien fait.
2013
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique