-
Odyssée
Relation tendue comme un fil entre deux falaises,
En équilibre entre le tout et le rien.
Depuis la première question qui précéda le premier baiser
Notre parcours initiatique bordé de sirènes
Nous ballotte d'écueils glacés en brûlants déserts.
Perfides vipères, quand vos langues fourchues chuintent le désespoir
Voyez la morsure du désir dans le noir,
Sorcières, quand vos mots meurtrissent et griffent les espoirs,
Je me bande les yeux je ne veux pas voir.
Moi je ne vois que tes yeux qui sont ma madeleine
Mon péché mignon, ma petite crème.
Souviens-toi...
Naufragés solidaires,
Dans les yeux l'un de l'autre noyés volontaires,
Nous nous admirions pendant des heures
Tu me demandais souvent quand finirait ce bonheur
Aujourd'hui nos regards scrutent, épient, guettent
Nous pénètrent, interrogateurs, et nous inquiètent
Je voudrais encore me noyer dans tes yeux, contempler l'océan, ta liberté, notre folie,
Troquer ces "quoi ? qu'est-ce qu'il y a ?" contre un peu de magie.
Entends-tu leur chant ? Détournons les yeux, ou nous serons perdus.
Revenons nous exalter au plus creux de nos iris...
Je t'aime, du fond de nos abysses
Je t'aime mon amour,
Mon Ulysse.
décembre 2010
-
Commentaires
Très beau texte Thalie , on a beau savoir , on a beau le pressentir que rien ne dure
On en veut quand même de l'Amour et des frissons et de la peur ....